LA PEUR, ENNEMIE OU ALLIÉE ?

Cet article a été publié dans Maena Mag de mai 2018 (lien)

6 clés pour dépasser vos peurs

Vous est-il arrivé d’être paralysé par la peur ? La gorge serrée avant une prise de parole ; Les jambes incertaines avant un entretien ; Le ventre noué, la voix qui perd 10 dB ; Le stress qui monte et vous empêche de réfléchir sereinement, de vous mettre en action ?

Connaissez-vous ces symptômes ?

De quoi avez-vous peur ?…

Voilà les premiers points que je vais aborder dans cet article. Puis, je vous livrerai des clés pour dépasser votre peur afin de vous mettre en action sans vous mettre la rate au court-bouillon.

La peur, une émotion normale.

La peur fait partie des émotions primaires. Les émotions ont une raison d’être vitale à l’origine. C’est un message de notre corps qui nous permet de réagir beaucoup plus vite, en ignorant le mental. Un exemple concernant la peur : face à un tigre, elle déclenche la fuite face au danger identifié.

Les émotions nous permettent une grande réactivité. Elles sont aussi porteuses d’informations, d’un message de notre inconscient lié généralement à notre expérience.

Les scientifiques nous montrent qu’aujourd’hui quand nous ressentons une émotion :

  • 8% sont liées à une alerte d’ordre vital pour protéger notre intégrité ;
  • 92% sont liées à nos projections dans le futur, les idées que l’on se fait sur une situation, les croyances que nous avons intégrées durant l’enfance ou par expérience. Il n’y a pas de danger vital avéré. Il y a des risques à évaluer.

Donc, tout le monde a peur, c’est complètement naturel.

J’ai très longtemps eu peur de ne pas être appréciée. Cette peur est passée avec un travail sur mon estime de moi. En revanche, j’ai peur, encore aujourd’hui, de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire assez bien, de ne pas donner assez …

Cette peur est toujours présente. Pour autant doit-elle m’empêcher de réaliser mes envies voire mes rêves ?

Je me dis à chaque fois que la perfection n’est pas de ce monde, que je ne suis pas face à un danger vital. Par exemple, quand je dois faire un atelier, je me demande toujours si je vais être suffisamment claire, si mon contenu va être suffisamment aidant.

Et pourtant je l’ai fait. Ok j’ai attendu un moment mais je l’ai fait. Comment ? en acceptant que je pouvais me perfectionner si ce n’était pas suffisant. Que faire des erreurs fait partie du process. Et, au final, la meilleure façon de savoir si mon atelier est à améliorer, ce sont mes clients qui sont le mieux placé pour le savoir. 😊 Si je ne les rencontre pas … comment vais-je m’améliorer ?

En conclusion, il peut être intéressant de dépasser sa peur. C’est en prenant des risques que nous pouvons vivre de nouvelles expériences, faire des apprentissages, passer à un autre niveau de connaissance et de comportement, améliorer nos capacités. En un mot : grandir ! Et quelle satisfaction quand on y arrive ! Notre peur peut même nous paraître bien dérisoire alors.

Clé N°1 : Accueillir son émotion dans son corps.

Je sais que ça peut paraitre un peu bizarre dit comme ça. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti quand on me l’a dit la première fois. J’ai émis un « hin ?!?! » crédule … Quoiqueçaveutdire …

Je ne trouve pas de meilleure formulation parce que c’est exactement ça.

Il s’agit de prendre conscience de ma peur. Pour cela je m’observe et j’écris. Plus je m’observe dans mes comportements, plus facilement je peux noter ces informations qui viennent de mon corps : la voix qui perd en sonorité, la gorge serrée, le ventre en mode désordonné …

Pour d’autres, il y aura de la transpiration, une posture qui se modifie, la voix qui monte (à l’inverse de mon cas).

Là c’est le bon moment pour se poser ces questions :

  • Qu’est-ce que je ressens ?
  • Et s’il s’agit de peur, de quoi j’ai peur ? Et là, pas de jugement s’il vous plait ! on lâche tout.

Clé N°2 : Etre bienveillant : Accepter d’avoir peur.

Comment cela se traduit-il ? Je vais vous partager ma méthode personnelle, prenez le temps surtout de l’adapter à votre personnalité.

Entre « mère fouettarde » et « je me planque dans le placard » : voilà ce sont mes 2 modes de fonctionnement quand j’ai peur.

  • Le premier me pousse à faire des efforts encore et encore, quitte à me faire mal ; genre « même pas peur » qui amène souvent de la souffrance voire l’échec.
  • Le deuxième est plutôt du style, je n’ai rien vu, rien entendu, non il ne se passe rien ; je n’ai pas peur puisqu’il ne se passe rien qui puisse me faire peur … qui finit par amener de la frustration (ben oui il ne se passe rien).

Dans les 2 cas, j’ignore ma peur ! Alors que c’est ok, j’ai le droit d’avoir peur de parler en public, d’être intimidée, surtout la première fois.

Si je me parle avec plus de gentillesse et de compréhension, je peux admettre que c’est normal. Je peux prendre en compte cette peur et choisir de la dépasser.

Une astuce que j’utilise : je lui parle ou je lui écris. Oui oui vous avez bien lu : je parle à ma peur.

Ça m’aide à l’accepter d’une part, ça m’aide à la reconnaitre et lui laisser sa place d’autre part.

Et j’entame une sorte de négociation ; c’est normal que tu sois là et c’est ok.

Maintenant j’ai vraiment envie de faire cet atelier (pour reprendre l’exemple commencé plus haut) … Ca va m’apporter ça et ça (de la connexion avec les gens, honorer ma valeur de partage etc…). C’est important pour moi.

Clé N°3 : Evaluer les risques … pour de vrai.

Si je le fais cet atelier, qu’est-ce que je risque ?

Si je ne le fais pas, qu’est-ce que je risque ?

Que puis-je faire pour diminuer ce risque ?

Que faire si le risque est avéré ?

Clé N°4 : Etre dans l’action : la peur est une alliée qui vous montre le chemin.

En effet, une fois sa peur acceptée, il est temps de se demander : qu’est-ce que je veux ?

  • Soit, ma peur est effectivement encore trop grande, le changement est trop imposant, les risques trop importants et je me projette directement en zone de panique ; il est préférable de baisser l’enjeu en trouvant un objectif plus accessible. Et avancer d’un plus petit pas ! 😊 Célébrez tous vos petits pas !
  • Soit, je me sens capable de relever le défi et passer en mode changement ; GO !

Clé N°5 : Je me prépare.

Je me prépare avec :

  • Une liste d’actions à réaliser pas à pas ;
  • J’analyse ma situation et j’identifie les ressources dont j’ai besoin ;
  • J’analyse mes risques et je mets les actions nécessaires en place ;
  • Et hop en avant ! 😊

Clé N°6 : Je reste à mon écoute.

Dans tous les cas, je reste à mon écoute. Je n’hésite pas à me réconforter, à m’encourager : j’ai pris un risque et je le mérite !

Avoir une bonne confiance en soi est un atout pour entrer en changement. Sur ce sujet, vous pouvez lire l’article :

http://annie-pradoux-coach.com/article-20170418/

Ou bien participer à un prochain atelier sur la confiance en soi :

http://annie-pradoux-coach.com/event/

Ou bien encore participer à un programme :

http://annie-pradoux-coach.com/trouver-sa-voie/

 

Shine your true colors

Annie Pradoux

 

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